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Au cœur d’une brasserie artisanale : La Parisienne

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Pour cette nouvelle rencontre d’artisan, nous quittons Paris direction Pantin, à quelques stations de métro de la capitale.

C’est Jean-Barthélémy Chancel qui nous reçoit : ce passionné a créé la brasserie La Parisienne en 2014 dans le 13ème arrondissement, au pied de la Butte-aux-Cailles, avant de déménager dans un local plus grand, succès oblige.

Ce fils de vigneron, et vigneron lui-même, a un parcours atypique : il voyage énormément à l’étranger pour rencontrer ses clients et leur présenter ses vins. C’est lors d’un déplacement aux États-Unis qu’il découvre l’émergence des micro-brasseries : là-bas, le marché explose.

La dégustation d’une bière brassée dans l’Illinois, la Matilda, est une révélation : “Pour un fils de vigneron, c’était inimaginable de faire de la bière. Mais en réalité, ça peut être très complexe et très noble. Il n’y a pas d’AOC, c’est libératoire pour la créativité”.

Il ouvre une première brasserie dans le Lubéron, puis à Paris où il se sent libre d’expérimenter de nouvelles recettes : La Parisienne est née.

Aujourd’hui, ce sont huit personnes qui travaillent à créer et à vendre les différentes gammes créées par La Parisienne : bières classiques, bières spéciales et même bières bios constituent le catalogue de la brasserie.

Chaque semestre, l’équipe élabore deux nouvelles recettes : des éditions limitées qui font un carton auprès des clients du brasseur. Cavistes indépendants, épiceries fines ou encore restaurateurs s’arrachent les bières vieillies en fût d’armagnac, au yuzu ou infusées au thé de Noël.

Ces partenaires sont soigneusement choisis par Jean-Barthélémy : “ce sont des gens qui comprennent nos produits pour pouvoir en parler et transmettre nos valeurs. On travaille avec des restaurants qui sont dans une démarche de qualité”. Des adresses parisiennes mais aussi lilloises, bordelaises, et même marseillaises. La bière, ça rapproche 😉

Les prochains projets ? Continuer à se développer et à tester de nouvelles recettes. Une chose est sûre : on a hâte de les goûter !

La Brasserie Parisienne en quelques chiffres

+ de 1000 points de vente

+ de 1000 hectolitres vendus chaque année, soit 350 000 bouteilles par an

Une bière exportée dans une dizaine de pays : Hong Kong, USA, Liban…

Trois questions à Jean-Barthélémy Chancel

Quelles sont vos adresses préférées à Paris ?

J’aime bien le CookAvecMoi40 dans le 13ème, c’est un jeune chef qui est top. J’aime aussi beaucoup Le Rosebud, un bar à cocktails tout droit sorti des années 30, dans le 14ème.

Et votre bière favorite ?

Chez nous, c’est l’Impératrice Joséphine. C’est une pils, une bière censée être légère mais qu’on a faite un peu plus forte. Elle a des arômes puissants de fruits exotiques, de litchi, de fruits de la passion… C’est ma préférée, celle que je bois quand je rentre chez moi le soir après une longue journée.

Comment s’est passée votre arrivée à Pantin ?

Pantin est une commune très sympa, très particulière car elle a tout fait pour préserver une activité artisanale. Ici, on est entourés d’artisans : il y a des ferronniers d’art, un artisan qui fabrique les néons des magasins tendance de Paris, un autre qui répare des jeux vidéo des années 80. Si vous tendez l’oreille, vous entendrez le four de la voisine : elle laque des meubles d’art.

On a des voisins amusants, qui font plein de métiers surprenants. On se connaît tous, on se file des coups de mains, on se prête les chariots élévateurs… La brasserie s’insère à merveille dans cet écosystème.

Un grand merci à la Brasserie La Parisienne de nous avoir reçus. Si vous souhaitez vous y rendre, deux visites guidées (avec dégustation) sont organisées chaque mois (12 euros pour 1h30).

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération.

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